Ultraviolent
La naissance, le sexe, l'ivresse, la mort. Voici résumé en quatre mots le clip de "Late Night" du dernier album de Foals, le majestueux Holy Fire. Nabil Elderkin, à qui on doit déjà certains clips de Kanye West, Bon Iver ou The Weeknd, met ici en scène ces quatre stades de la vie, et en filme plus particulièrement le côté violent, dérangeant qui peut en découler. Cette violence, mise en valeur par l'omniprésence du sang, se marie alors avec la lenteur désespérante, lancinante du morceau, qui semble s'accélérer et imploser comme la mise au monde d'un nouveau-né, et qui se clôture sur un solo de guitare dont on ne saurait dire s'il donne envie de danser ou de pleurer. Même si le son du groupe a pris un virage sensiblement rock par rapport aux deux premiers albums, la guitare funk, la voix particulière de Yannis Philippakis et les notes de synthé façon "sonar" sont toujours bel et bien là, rendant le quintet d'Oxford identifiable entre mille. Il n'y a plus rien à faire d'autre alors que d'ouvrir grand ses yeux et de se laisser happer par les images poignantes mais tellement esthétiques de cette vidéo qui, à n'en pas douter, ne sera pas diffusée sur MTV. Tant pis.
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