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Dust Lane

Holy Arcade Fire

30 Septembre 2013 , Rédigé par Nicolas Pandarou Publié dans #indie rock, #rock alternatif

Alors que l'univers tout entier (et un peu plus) s'affole autour de la sortie imminente du nouvel album d'Arcade Fire (le 29 octobre), intitulé Reflektor et dont le premier extrait éponyme promet déjà une sorte de péplum musical québécois (oui, un péplum peut se dérouler au Canada, je ne vois pas le problème), empruntons la machine à remonter le temps d'Emmett Brown pour retourner en 2007. C'est en effet cette année-là que sort Neon Bible, deuxième album de la bande à Régine Chassagne et Win Butler, faisant suite au génial Funeral acclamé par la Terre entière ainsi que David Bowie (vous savez, ce type qui a écrit 2 ou 3 tubes dans les années 70 et dont on n'est pas tout à fait sûr qu'il soit vraiment Terrien). Neon Bible, chef-d'oeuvre encore plus gothique et grandiose que son prédécésseur, s'achevait alors de la plus belle façon qui soit, sur un "My Body Is A Cage" impressionnant de force et de puissance. Les mêmes harmonies presque religieuses, les mêmes orgues explosant telles un feu d'artifice, paraitraient pompeuses, grandiloquentes et prétentieuses si elles étaient jouées par un autre groupe. Mais Arcade Fire sait équilibrer sa musique et faire tomber une avalanche de cordes à point nommé, donnant juste envie de lever les bras vers le ciel et de remercier Dame Nature de toute la beauté du monde en fredonnant l'"Ave Maria" de Schubert. Arcade Fire a ce petit quelque chose, cette petite différence, unique, leur permettant de jouer dans un stade ou une cave sans abîmer leur musique, sans que celle-ci ne paraisse incongrue, déplacée ou carrément niaise. C'est peut-être à ça qu'on reconnait un grand groupe : cette façon de créer une musique s'adaptant à toute circonstance, de ne pas tomber dans l'excès et de savoir ne pas dépasser la limite, quelquefois facilement franchissable, entre grandeur et grandiloquence. N'est-ce pas Muse ?

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